Un parcours
d’accompagnement
Cette année vous avez un enfant présentant des troubles dys dans votre classe… Afin de l’accueillir dans les meilleures conditions, il est important d’être sensibilisé au handicap.
Je vous propose donc un parcours en plusieurs étapes pour l’appréhender au mieux.
Toutes les ressources que vous trouverez sur cette page sont déjà sur le site. Mais éparpillées. Cette page les rassemble dans l’objectif de faciliter la démarche.
ETAPE 1 : DANS LA PEAU D’UN DYS
Cette première étape est vraiment la plus importante. Au travers ces mises en situation vous allez toucher du doigt ce que vivent les dys au jour le jour…
Il faut vraiment faire l’effort d’expérimenter réellement ces activités et pas simplement de regarder les vidéos et d’imaginer ce que cela peut faire.
Mise en situation :
Les
troubles du langage oral
Mise en situation :
Être en situation de double tâche
pour un « dys »
Mise en situation :
La
dyslexie
ETAPE 2 : TEMOIGNAGES
Maintenant que vous appréhendez les difficultés que peuvent représenter certaines tâches apparemment anodines, regardez un de ces témoignages qui vous en dira un peu plus sur les ressentis, ou la souffrance que le trouble peut engendrer.
Regardez-en au moins un… Il est plus important de finir le parcours que de le faire de façon exhaustive… Vous aurez le temps d’y revenir plus tard… Le premier est émouvant, le deuxième rigolo….
ETAPE 3 : LES ADAPTATIONS
Comment aider un enfant dysphasique ?
Les pistes de travail qui suivent sont générales ; elles doivent êtres ajustées et individualisées en fonction de l’âge de l’enfant et du type de dysphasie.
- Quelques conseils pour l’organisation matérielle de la classe :
- Placer l’enfant devant, à proximité de l’enseignant, face au tableau, loin de la porte ou de la fenêtre, pour canaliser son attention. Vérifier qu’il vous regarde lorsque vous parlez.
- Éviter la mobilité de la classe (par exemple : la réorganisation fréquente des places).
- Éviter la sur-stimulation : trop d’images peut être aussi dommageable que trop de mots.
- Quelques conseils pour l’organisation fonctionnelle de la classe :
- Établir une routine très simple au début, et la planifier de façon détaillée. Vous pouvez, par exemple, utiliser un agenda, un emploi du temps ou un calendrier magnétique en entourant le jour. Vous pouvez y coller des images, des pictogrammes pour des événements passés ou pour visualiser des activités ultérieures. Vous pouvez faire participer l’enfant dans la fabrication et la conception de cet emploi du temps. Il faudrait, également, accompagner les changements d’activités en prenant le temps de les expliquer à l’élève.
- Éviter trop de bruit autour de lui.
- Établir des règles claires de communication. Ne tolérer qu’un seul élève parle à la fois.
- En lien avec la fatigabilité de ces enfants, faire attention à ce que les activités soient de courte durée.
- Varier le type d’activités sur un même thème.
- Alterner les activités verbales et celles impliquant de la manipulation.
- Donner moins de devoirs à la maison, mais exiger une certaine qualité. Anticiper pour les leçons à apprendre pour éviter à l’enfant d’en avoir plusieurs le même jour. Le responsabiliser progressivement, pour que, connaissant ses difficultés propres, il puisse s’organiser.
- Désigner un enfant tuteur pour lire les consignes ou aider l’élève.
- Demander à disposer d’un Auxiliaire de Vie Scolaire (A.V.S.) selon l’importance du trouble. L’A.V.S. est présent à côté de l’élève pendant la classe. Il peut, par exemple, reformuler les consignes si besoin, donner des aides méthodologiques, aider l’enfant dans l’organisation de son travail, à se concentrer, l’inciter à la prise de parole…
- En accord avec l’enfant, expliquer aux autres enfants ce qu’est la dysphasie afin d’éviter les moqueries ou les jalousies.
- Quelques conseils pour faciliter la communication :
- Concernant les difficultés au niveau réceptif :
- Attirer l’attention de l’enfant quand vous lui parlez : le nommer, s’assurer d’un contact visuel ou même physique. En effet, l’élève peut utiliser la lecture labiale pour renforcer sa compréhension. Parler lentement. Articuler sans déformer. Éviter les phrases trop longues.
- Utiliser des mots de vocabulaire connus de l’enfant.
- Ne donner qu’une consigne à la fois, éviter la « double tâche ».
- Reformuler le même message : répéter, rephraser, reproduire le message par écrit, avec l’aide des dessins, ou des pictogrammes…
- Être attentif au rythme des échanges, donner un temps de réflexion pour intégrer mais aussi pour répondre.
- Vérifier la compréhension verbale de l’élève, en lui faisant reformuler la consigne avec ses propres mots pour voir si elle a bien été comprise.
- Observer l’enfant dans le groupe pour savoir s’il a compris la consigne de lui-même ou s’il est dans l’imitation de ses camarades. Si l’enfant a systématiquement besoin de regarder ses pairs avant de commencer une activité, expliquer de nouveau la consigne.
- Concernant les difficultés sur le versant expressif :
- Inciter l’enfant à parler même avec des mimes, et éviter de l’interrompre.
- Gratifier toute manifestation orale ou succès de l’enfant.
- Quand l’élève fait une erreur, prenez-la avec humour pour l’aider à ancrer la correction. Vous pouvez, par exemple, regarder avec lui le livre de Pef (Pierre Elie Ferrier), Dictionnaire des mots tordus, éd. Folio cadet. (ex : définition de la notion de famille : « Les harengs. Les grands marrants. La fleur. Le fer ou engin. L’oncle. La tente. Les coussins »).
- Vous pouvez corriger les mots mal formulés en comptant le nombre de syllabes.
- Lorsque l’enfant présente un manque du mot, vous pouvez l’aider à trouver le mot recherché en lui donnant des indices (par exemple : « ch… » pour « chien »).
- Développer la conscience phonologique de l’enfant en manipulant les sons : mots puzzle (3 syllabes /3 cartons), le frappé dans les mains (au rythme des syllabes) ou utiliser les gestes Borel-Maisonny ; travailler ses habiletés métaphonologiques (nombre de syllabes du mot à évoquer, phonème initial, terminaison). Le sensibiliser aux règles morphologiques de formation des mots (radical et terminaison, suffixe et préfixe).
- Inciter l’élève à dessiner ce qu’il ne peut pas dire, à illustrer son message, son raisonnement, sa démarche.
- Rendre disponible les aides visuelles pour faciliter la communication.
- Pour favoriser les apprentissages :
- Donner à l’enfant des exemples, et si possible les multiplier et faire de nombreuses démonstrations, ce qui va favoriser l’imitation et l’automatisation.
- Contrôler ses efforts, car l’enfant se fatigue vite. Il faut avoir en tête que pendant sa journée d’école, il doit constamment fournir un effort pour suivre le rythme des activités de la classe, et que cela est très coûteux au niveau attentionnel. Il faut donc lui accorder plus souvent des pauses, et lui fournir de courtes périodes d’explications.
- Lui laisser du temps pour effectuer une tâche, par exemple pour l’écriture et la lecture. Ne pas hésiter à l’aider, car l’important est qu’il accède à un raisonnement, non pas qu’il s’épuise.
- Utiliser des questions à choix multiples pour les évaluations.
- L’important est le fond plutôt que la forme. Par exemple, accepter les ratures et les problèmes de présentation brouillonne. N’insistez pas sur le nombre d’erreurs. Mais, corriger avec lui les erreurs pour qu’il ne mémorise pas des mots mal orthographiés. Distinguer les fautes de grammaire et d’orthographe, des fautes de reproduction des phonèmes.
- Vérifier que l’enfant a bien copié ou recopié. Éviter de dicter un texte, il est préférable de le copier à sa place ou de lui fournir une photocopie.
- Faire comprendre à l’enfant que la bonne présentation de son travail va l’aider à être plus clair et va lui donner des points en plus. Utiliser la règle pour souligner. Une grande rigueur en début d’année peut lui simplifier la suite (sauter des lignes, créer des marges…).
- Éviter l’écriture manuscrite, proposer des textes dactylographiés et aérés. L’idéal est de proposer plusieurs polices à l’enfant (« Arial » et « Comic Sans MS » sont conseillées), et de lui demander de choisir celle qui est la plus facile pour lui à lire (taille, police, espace interligne, couleur…).
- Pour l’apprentissage de la lecture, aider l’enfant à nommer, repérer et segmenter les phonèmes avec des codes de couleur ou des gestes.
- Éviter les poésies longues avec un lexique compliqué, ou ne lui en donner qu’un passage.
- Un enfant qui ne suit pas du regard, ne vous regarde pas dans les yeux, écrit couché sur sa feuille, saute des lignes, écrit de travers, inverse les b-d, p-q, a besoin de faire contrôler sa motricité oculaire (consultation chez un orthoptiste).
- Il faut le plus souvent encourager le passage au CP car l’apprentissage de l’écrit (lecture/écriture) aide à structurer le langage oral.
- Concernant les difficultés au niveau réceptif :
Des aménagements des conditions d’examens ou des concours sont prévus par la loi pour les enfants en situation de handicap : se référer à la circulaire 2003-100 du 25 Juin 2003.
- Outils ou moyens pouvant être utilisés :
- les affiches, les livres, les mots écrits,
- le sous-main posé en permanence sur la table de l’enfant où sont répertoriés les savoirs indispensables : les jours de la semaine, l’alphabet, les conjugaisons, les tables de multiplication.
- l’ordinateur, les logiciels informatiques,
- l’agenda (plus structurant que le cahier de texte), le calendrier, l’affichage de l’emploi du temps,
- un cahier de vie et de liaison.
- Outils plus techniques
- les pictogrammes,
- les gestes Borel-Maisonny,
- le français signé,
- les synthèses vocales,
- la méthode des jetons de Brigitte De Becque et Stéphane Blot,
- le makaton.
- Liaison avec la famille :
- Indiquer aux parents un thème qui sera prochainement discuté en classe (via l’agenda ou le cahier de liaison de l’enfant) pour qu’ils abordent le vocabulaire de ce thème avec leur enfant.
- Avoir une communication fréquente avec les parents des enfants en difficultés et solliciter leur aide.
Comment aider un enfant dyslexique ?
Reconnaître ses difficultés, c’est reconnaître :
- Qu’il lui faut du temps, donc accepter sa lenteur.
- Qu’il a souvent une mémoire à court terme défaillante (nécessitant une répétition des consignes).
- Que son attention ne peut être soutenue longtemps.
- Qu’il a du mal à se concentrer et qu’il est particulièrement sensible au bruit.
Comment l’aider au sein du groupe classe ?
- Le placer devant, face au professeur, seul ou à côté d’un enfant calme.
- Ecrire gros et peu au tableau, utiliser la couleur, épeler les mots difficiles.
- Eviter le bruit, particulièrement pendant sa prise de parole.
- Valoriser sa participation orale et surtout l’encourager.
- Lui faire découvrir ses domaines de compétences et le valoriser face au groupe classe.
Comment faciliter son travail écrit ?
- Donner une seule consigne à la fois et s’assurer qu’elle soit comprise.
- Restreindre la quantité d’écrits sans pour autant en négliger la qualité.
- Donner des codes d’abréviations pour la prise de notes.
- Eviter de lui donner des textes manuscrits.
- Eviter la lecture à voix haute si l’enfant est gêné pour accéder au sens.
- Fournir des photocopies pour alléger la tâche de copie.
- Donner peu de travail à réaliser à la maison quelle que soit la classe.
Comment l’aider dans son organisation ?
- L’aider à répartir son temps selon le nombre d’exercices et l’aider dans la succession des tâches à faire.
- Le laisser répondre aux questions dans le désordre et l’encourager à sauter les questions qu’il ne sait pas résoudre.
- Rythmer les activités : éviter de placer une leçon compliquée après une dictée ou une activité lui ayant demandé une dépense d’énergie importante.
- L’aider dans le démarrage de son activité.
- Lui restituer les consignes de façon personnelle avec des phrases courtes et des mots simples et s’assurer qu’il les a comprises et qu’il en a mémorisé la succession.
- Faire un contrat de travail avec lui à court terme avec des objectifs à atteindre afin d’éviter qu’il ne se sente d’emblée dépassé par le rythme et le rendement des autres (notes, nombre de fautes, nombre d’exercices à faire).
Concernant les évaluations :
- S’assurer que les consignes soient bien comprises en lui demandant de les reformuler.
- Le sécuriser en débutant par une restitution pure et simple de la leçon.
- Lui demander une correction partielle mais rigoureuse.
- Ne pas lui faire copier plusieurs fois une leçon ou une correction.
- Donner éventuellement deux notes, une pour l’exercice fait, une pour le devoir entier.
- Le féliciter quand il passe de 25 fautes à 15 fautes même s’il a toujours 0.
- Donner des appréciations encourageantes sur la copie en prenant en compte les efforts fournis.
- La note est le reflet de l’objectif demandé (note de présentation ou d’argumentation).
- Sur les bulletins, éviter tout épithète dévalorisant et injuste par rapport à son handicap (« écriture illisible, ne fait pas d’effort»).
- Alléger les évaluations si on ne peut pas lui aménager plus de temps.
Encore plus de conseils en consultant la section 8 du dossier dyslexie
Comment aider un enfant dyspraxique ?
La dyspraxie peut avoir un retentissement sur l’ensemble des apprentissages scolaires.
Les enfants présentant une dyspraxie visuo-spatiale peuvent éprouver des difficultés dans toutes les tâches où les composantes spatiales sont importantes : lecture, géométrie, calcul (pose des opérations dans l’espace), géographie.
La dyspraxie gestuelle va entraîner des difficultés dans toutes les manipulations d’outils et les tâches d’organisation (trousse, classeurs, cartable…).
La dysgraphie va entraîner une lenteur dans la prise de notes et bien souvent des difficultés de relecture des leçons. Sans parler de la fatigue et du retard accumulés pour toutes ces tâches qui demandent à l’enfant dyspraxique des efforts de concentration décuplés et qui ne le rendent plus disponible aux apprentissages en question.
Malgré la prise en charge précoce et les rééducations, l’enfant dyspraxique le restera et il est nécessaire d’apporter des aides et adaptations pour faciliter sa scolarité.
Veiller à la stabilité de la posture en classe :
- Permettre à l’enfant d’être au premier rang ;
- Table et chaise doivent être à la bonne hauteur, l’enfant doit avoir les pieds posés au sol. Il peut être intéressant d’incliner le plan de la table pour les activités d’écriture.
Limiter les exigences :
- Accepter que des matières resteront plus difficiles et valoriser les réussites de l’enfant ;
- Ne pas lui donner plusieurs consignes à la fois, éviter les « doubles tâches » ;
- Parfois, il n’arrivera pas à reproduire avec succès quelque chose qu’il a réussi le matin même ou auparavant. Il faut donc être patient avec lui et ne pas le stresser ;
- La répétition n’améliore pas la qualité : il est inutile de demander à l’enfant de recopier le même mot plusieurs fois par exemple ;
- Au primaire, limiter l’écriture manuelle autant que possible : fournir des photocopies plutôt que de faire recopier inutilement poésie, devoirs…ou bien prévoir un système de tutorat avec un autre enfant. Ne pas garder l’enfant en classe lors des récréations pour qu’il finisse de copier une leçon ;
- Moduler les exigences en terme de précision, vitesse, taille et choix de la typographie (lettres bâton ou « attachées »). Si l’objectif est de promouvoir la vitesse, accepter une production moins précise ;
- Ne pas proposer de maintien en maternelle à cause de son retard en graphisme (l’enfant dyspraxique progressera mais le handicap sera toujours présent).
Adapter les outils et les supports :
- Pour les contrôles, prévoir des exercices plus courts, aménagés en fonction de la lenteur de l’enfant (exercices à trous) ou encore des évaluations orales ;
- Utiliser des guides-doigts si besoin :
- Utiliser des lettres ou étiquettes mobiles que l’enfant pourra manipuler plutôt que de passer par l’écrit pour les dictées de mots ou de syllabes par exemple ;
- Utiliser un code couleur pour aider au repérage dans la feuille et à la verbalisation des tracés : la ligne du haut, de couleur bleue matérialise le ciel. Celle du bas, de couleur marron symbolise la terre. L’enfant démarre au feu vert (matérialise le côté gauche de la feuille, de la table, le bouton gauche de la souris…) et il s’arrête au feu rouge (matérialise le côté droit de la feuille, de la table, le bouton droit de la souris) ;
- Adapter le lignage des cahiers selon l’intensité de la dysgraphie. Utiliser des cahiers à une seule ligne ou bien « grands carreaux » mais avec une plus grande interligne (cahiers seyes 3 mm). Reprendre le même code couleur pour le tracé des lettres (ex : le « l » monte jusqu’au ciel) ;
- L’écriture des nombres peut être source d’erreurs de position dues aux difficultés spatiales (l’enfant écrit 34 pour 43, par exemple). On peut également appliquer un code couleur : en bleu les unités, en rouge les dizaines, en vert les centaines et en jaune les milliers comme ceci :
1234
- La pose des opérations en colonnes nécessite un alignement strict des chiffres et bien souvent les difficultés motrices ou praxiques sont à l’origine d’erreurs d’écriture alors que le principe est compris. Puisque la pose d’opérations en colonnes n’est qu’une technique parmi d’autres, il est préférable de proposer à certains enfants la pose en ligne avec utilisation des repères de couleur ;
Ex : 3 + 10 = 13
- En cas de nécessité de pose des opérations en colonnes, on peut utiliser des tableaux et des couleurs pour visualiser la position des dizaines, des centaines…
- Pour les activités de dénombrement, utiliser des objets à déplacer plutôt que des éléments dessinés sur une page ou accepter que l’enfant barre les éléments dessinés au fur et à mesure du comptage.
- Simplifier les fiches : aligner les éléments autant que possible pour rendre le balayage du regard de gauche à droite plus efficace.
Exemple :
- Pour faciliter l’organisation, la recherche et le rangement des cahiers, on peut attribuer une couleur par matière :
Poésie Lecture Maths Grammaire Sciences et vie de la terre
Les aides techniques ou Matériel Pédagogique Adapté (MPA) :
La nécessité pour un élève de disposer d’un matériel pédagogique adapté est appréciée par l’équipe pluridisciplinaire de la commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) dans le cadre du Plan Personnalisé de Scolarisation (PPS).
- Quand avoir recours à l’ordinateur en classe ?
L’utilisation de l’ordinateur en classe pourra être proposée sur avis ergothérapique en fonction du décalage de l’enfant en termes de lisibilité et d’effort fourni et surtout si ce décalage se creuse dans le temps.
Il nécessite obligatoirement :
- Un apprentissage en séances d’ergothérapie ;
- Un partenariat entre l’enfant, la famille, l’équipe pédagogique et l’ergothérapeute ;
- Une formalisation lors du Projet Personnalisé de Scolarisation.
Certains enfants ne pourront pas utiliser un clavier en raison de l’importance de leurs difficultés motrices, d’autres auront une frappe tellement lente et coûteuse qu’il faudra leur proposer d’autres moyens de suppléance : claviers virtuels, dictée vocale…
Le choix s’effectue en fonction de plusieurs critères : potentiel moteur, visuel et cognitif de l’enfant, exigences scolaires.
- Logiciels existants :
Il existe différents logiciels adaptés à la dyspraxie :
- Aides à l’écriture: le logiciel Médialexie intègre la fonction « dictée vocale ».
- Aides à la géométrie : Trousse GéoTracé (gratuit) ; Cabri géomètre II plus.
- Autres aides :
L’enfant peut également avoir recours au dictaphone pour enregistrer les devoirs par exemple, au lieu de les recopier.
Les aides humaines :
Le recours à un Auxiliaire de Vie Scolaire pourra également venir compléter cette aide. Il permettra à l’enfant de se dégager des tâches qui lui posent problème (organisation du classeur, découpage, collage…) et de le rendre ainsi plus disponible aux apprentissages en lui évitant d’accumuler une trop grande fatigue.
Les aides rééducatives :
Il est indispensable que l’enfant dyspraxique bénéficie de rééducations :
- En psychomotricité si l’enfant est jeune (travail global à partir du corps et du vécu corporel, structuration spatiale et temporelle, …) ;
- En ergothérapie :
- dès que des adaptations matérielles ou pédagogiques sont nécessaires, en classe ou au quotidien.
- dès que l’ordinateur est préconisé : seul un ergothérapeute pourra juger de la méthode à adopter pour cet apprentissage (nombre de doigts pour la frappe, installations et adaptations du clavier et/ou de la souris, logiciels spécialisés utiles, introduction du matériel en classe…).
Valoriser les points forts de l’enfant, s’appuyer sur ce qui fonctionne bien :
- Le plus souvent, la voie auditivo-verbale:
- La mémorisation ne passe pas forcément par l’écrit et la trace. Il est inutile de faire copier plusieurs fois les mots de dictée préparée, mieux vaut apprendre à l’enfant à les épeler ;
- Habituer l’enfant à verbaliser ce qu’il doit faire avant de réaliser une action.
- Développer l’imagination, les représentations mentales. Pour l’apprentissage de l’écriture par exemple, verbaliser les tracés (pour faire un rond, dire : « tu dessines le rond du soleil »…). Il existe des méthodes d’apprentissage verbal du tracé des lettres (ex : la Planète des Alphas, la méthode du petit chien de J. Jeannot) ;
- Favoriser le découpage séquentiel des tâches (par exemple pour sauter : « je plie d’abord les genoux, je mets les bras vers l’arrière »…) ou pour ranger le cartable par exemple, expliciter les différentes étapes…). Utiliser une méthode de lecture analytique.
- Développer les voies kinesthésique et proprioceptive en proposant à l’enfant de réaliser le geste ou le mouvement les yeux fermés par exemple.
- En sport permettre à l’enfant de participer sans souffrir de sa maladresse : arbitrage, constitution des équipes, chronométrage…
Autres aménagements :
Des dispenses de certaines matières pourront être envisagées pour permettre les rééducations sur le temps scolaire car il est important de ne pas trop surcharger les journées de ces enfants, déjà lents et fatigables.
Des aménagements des conditions d’examens ou des concours sont prévus par la loi pour les enfants en situation de handicap : se référer à la circulaire 2003-100 du 25 Juin 2003.
C’est l’analyse des tâches scolaires, des habitudes pédagogiques, du potentiel et des incapacités en situation de handicap, pour un enfant donné, qui permet de déterminer le type d’aménagement pour cet enfant. Les besoins de l’enfant sont à réévaluer chaque année en fonction de son évolution.
ETAPE 4 : QUELQUES CONNAISSANCES THEORIQUES
Vous avez fait le plus important. Reste en savoir un peu plus sur ces. différents troubles. Vous pouvez soit regarder les petites vidéos pédagogiques d’Adrien Honnons soit consulter les dossiers sur les dys de Weez Yoo (qui vous demanderont un engagement plus important)