Une méthode pour travailler l’attention soutenue : Pomodoro’s Kid

Il est toujours beaucoup plus facile de se mettre au travail quand on sait quand ça va finir… Rien de plus démoralisant de s’atteler à une tache contraignante sans savoir quand cela va s’arrêter… Toujours respecter ce temps de travail, même si la tâche demandée n’est pas finie.

Travailler sans enjeu n’est pas vraiment motivant. Or l’engagement actif, la motivation est l’élément numéro un… Celui qui est tout au somment de la pyramide.

L’enjeu n’est pas le même que l’objectif de travail. L’objectif de travail est bien sûr important mais ici il est secondaire. Si le jeune ne réussit pas la tâche ce n’est pas grave. Il pourra quand même valider sa séance. Il pourra ainsi être en réussite même s’il échoue sur la tâche. C’est tout l’intérêt  de cette technique : le déplacement de la gratification psychologique obtenue non plus de ce qu’on a produit ou appris mais du respect des temps de concentration… Cela permet de travailler sans en avoir l’air des sujets rébarbatifs !

Les jeunes aiment manipuler les outils. Cela renforce la motivation… Il est acteur de sa propre séquence de travail. C’est de l’engagement actif.

On veillera à maintenir le niveau d’attention élevée chez le jeune en le recadrant et en lui notifiant bien toutes ses stratégies parasites de fuite.

« Attention, tu n’es plus concentré » ; « Non, ce n’est pas le sujet. On reparlera de ça tout à l’heure… Là, on travaille sur l’addition ! »

Savoir s’arrêter est aussi important que de savoir s’y mettre. Il faut que le jeune ait confiance dans le contrat. Si on ne s’arrête pas comme on avait dit… la confiance sera perdue et le principe de la méthode tombe à l’eau. Cela n’empêche pas de négocier 2 min de plus si la tâche est presque finie : « Acceptes-tu de finir ? ou tu n’en peux vraiment plus ? Dis- moi, je respecterai ton choix. » Il faut que cela reste exceptionnel… Puisque de toute façon on enchainera les séquences. Ce qui n’est pas fini à cette séquence le sera après la pause. On peut également programmer une petite séquence juste pour finir si on a prévu de repartir sur un autre sujet… mais après la pause bien méritée…

Si le jeune a un trouble attentionnel cela peut être que son réservoir attentionnel est petit, ou bien qu’il se vide très vite. Son réservoir peut aussi se recharger lentement (cela peut aussi être les 3 en même temps). Quoi qu’il en soit, il est intéressant de le savoir pour ajuster le protocole de la méthode. Si le réservoir attentionnel se remplit lentement, on allongera les temps de pause… S’il se vide vite on raccourcira les temps de travail… C’est un bilan neuropsy qui vous fournira ces éléments.

Une évaluation rapide en 2 mots est nécessaire pour que le jeune puisse réguler son niveau d’attention ou son comportement pour la séquence suivante.

Il est très important d’évaluer la séance pour savoir ou le jeune se situe au niveau de ses compétences attentionnelles, d’évaluer ses progrès, de valider de bons comportements… Personnellement j’utilise ce document. Le nombre d’étoiles est décidé conjointement avec l’adulte. Il est important que le jeune puisse s’auto-évaluer.