On suspecte un trouble dys à votre enfant… Il y a des signaux d’alarme émis par l’école, l’orthophoniste a peut-être déjà réalisé un bilan du langage oral et écrit… Mais un diagnostic de trouble dys implique qu’il n’y ait pas de déficience intellectuelle… que l’enfant ait une « intelligence normale »… Il faut donc un « bilan neuropsychologique » pour y voir plus clair dans le fonctionnement cognitif global de l’enfant.
Et là vous vous sentez déjà perdu…
Réponse rapide :
« Normale », veut dire dans la norme… C’est une donnée relative à la répartition d’une population sur une courbe de Gauss.
Réponse rapide :
« Cognitif » renvoie à la notion d’acquisition des connaissances. Sont exclus de la cognition les processus mentaux liés aux fonctions affectives.
Réponse rapide :
NON ! Il est inconcevable de penser que les compétences intellectuelles d’un individu puissent être réduites à une seule valeur. Cette valeur, à manier avec précaution, doit toujours être mise en perceptive dans le cadre d’un entretien avec le psychologue qui a réalisé le bilan.
Malheureusement les réponses à ces questions sont loin d’être simples. Il existe de multiples modèles de l’intelligence. De plus les notions de QI et d’intelligence sont très controversées.
Voici donc un modèle sous forme de métaphore qui permettra d’éclaircir toutes ces notions et d’aborder votre rendez-vous chez le neuropsychologue avec un peu plus de sérénité…
Attention :
- Ceci n’est qu’un modèle métaphorique très simplifié sur des notions très controversées. Il ne prétend en rien représenter une vérité intangible.
- Le vocabulaire utilisé dans la vidéo est repris dans un petit lexique à la fin de cette page…
Remarque : il n’est pas toujours possible d’établir un QI… Si les résultats aux tests sont très hétérogènes, il ne sera pas possible de fixer une valeur.
Petit lexique pour réviser avant le rendez-vous chez le psychologue…
COGNITION
Six fonctions cognitives :
Six fonctions spécialisées dans les tâches du traitement de l’information. Elles nous permettent d’être en interaction avec notre environnement : percevoir, se concentrer, acquérir des connaissances, raisonner, s’adapter et interagir avec les autres…
1.Les fonctions exécutives
Les fonctions exécutives sont les habilités « chef d’orchestre » du cerveau permettant l’adaptation à des situations non-routinières :
Ex : On demande à un jeune de résoudre le plus de sudokus en 15 minutes.
– l’élaboration de stratégies
– la planification des tâches à accomplir
– le maintien de l’attention et la surveillance de l’avancement des tâches.
– la flexibilité mentale
– le contrôle de l’inhibition
2. Les mémoires
Mémoires à long terme
Mémoires à court terme
3. L'attention
L’attention est impliquée dans tous nos actes intellectuels, soit en nous permettant d’être globalement vigilants, soit en focalisant notre concentration sur un point précis, soit au contraire en répartissant notre concentration sur plusieurs activités…
4. Les praxies
(Les capacités motrices)Il s’agit de la capacité à exécuter des mouvements simples ou des séquences de mouvements de façon volontaire. Ce type d’habiletés inclut également la capacité à réaliser un dessin ou à construire un objet.
5. Les gnosies
(les capacités sensorielles)Les gnosies réfèrent à la capacité à percevoir un objet grâce à nos différents sens (vision, ouïe, toucher), puis à le reconnaître. On parlera donc respectivement de gnosie visuelle, de gnosie auditive et de gnosie tactile.
6. Le langage
Les fonctions langagières assurent les compréhension et expression orales et écrites. Dans la compréhension d’un texte écrit, nos capacités de raisonnement déductif et inductif sont impliquées pour nous permettre d’extraire du sens sur ce qui n’est pas expressément écrit.
Etude de cas : Ribéry est-il intelligent ?
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